
Date : 01/05/2024
Ă toi, qui fus jadis ma complice la plus chĂšre, celle avec qui l’amitiĂ© semblait la plus naturelle et sans effort. Il y a plus de deux dĂ©cennies, tu as Ă©clairĂ© ma vie de ta prĂ©sence, et aujourd’hui encore, les souvenirs de ces longs aprĂšs-midis passĂ©s Ă discuter de tout et de rien demeurent parmi mes trĂ©sors les plus prĂ©cieux.
Je me souviens de cet Ă©tĂ©, un chapitre de notre jeunesse oĂč le temps semblait suspendu. Nos conversations, empreintes de rires et de confidences, ont tissĂ© des liens indĂ©lĂ©biles dans mon cĆur. Ă cette Ă©poque, l’avenir nous paraissait infini, et notre amitiĂ©, un pilier inĂ©branlable.
Pourtant, la vie, dans son imprévisibilité cruelle, a tracé des chemins tortueux qui ont fini par nous éloigner. Les circonstances qui ont marqué la fin de notre complicité ont laissé une empreinte douloureuse, une cicatrice émotionnelle qui, par moments, se rappelle à mon souvenir avec une acuité déchirante.
Mais dans ce passĂ©, je cherche Ă retrouver une partie de moi-mĂȘme, une partie qui s’est perdue dans les dĂ©tours de la vie. Tu es le lien qui me relie Ă cette Ă©poque oĂč tout me semblait plus simple, oĂč les possibilitĂ©s Ă©taient infinies et les relations plus sincĂšres. Tu es le chemin qui me ramĂšne Ă cette innocence, Ă cette vision du monde et de l’amour qui Ă©tait encore vierge des complications et des douleurs qui ont suivi.
MĂȘme maintenant, il m’arrive de ressentir le poids des annĂ©es silencieuses, et les larmes menacent de briser le barrage de ma retenue. Ces larmes, tĂ©moins muets de ce qui fut et de ce qui aurait pu ĂȘtre, portent en elles la douleur de la perte mais aussi la douceur des moments partagĂ©s.
Aujourd’hui, je garde en moi l’espoir tĂ©nu que, quelque part, au-delĂ des alĂ©as de la vie, le souvenir de notre amitiĂ© subsiste aussi en toi. Puisses-tu te rappeler de moi avec la mĂȘme tendresse que celle avec laquelle je conserve chaque souvenir de toi. C’est une quĂȘte de comprĂ©hension de moi-mĂȘme, de ce que j’ai perdu et de ce que j’aspire encore Ă ĂȘtre.
Avec toute l’affection et le respect que j’ai toujours eus pour toi, je te souhaite paix et bonheur, oĂč que tu sois.
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