Un Voyage Ă  Travers les Histoires de Vie

Catégorie : Culture

Sommes-nous condamnĂ©s Ă  rĂ©pĂ©ter les mĂȘmes schĂ©mas relationnels ?

Date : 11/09/2025

🧠 Introduction

Sommes-nous condamnĂ©s Ă  rejouer les mĂȘmes histoires toute notre vie ?
Cette question me traverse souvent, parce qu’elle touche Ă  ce qu’il y a de plus fragile en moi : ma maniĂšre d’aimer, d’espĂ©rer, d’attendre.

🌿 Accueillir sans attendre
Il y a des sourires qui touchent, des regards qui éveillent, des présences qui réchauffent.
Et pourtant, il faut apprendre à ne pas s’y accrocher.
À ne pas confondre un instant de grĂące avec une promesse d’éternitĂ©.

Quelqu’un me plaĂźt. Et c’est justement pour cela que j’écris.
Pour ne pas laisser l’attirance devenir dĂ©pendance.
Pour accueillir ce qui vient, sans vouloir le retenir.

Recevoir un sourire comme un cadeau,
et non comme le dĂ©but d’une histoire.
Remplir mon cƓur de bienveillance,
plutît que d’attente.

Carpe diem. Cueillir le jour, sans cueillir l’autre.
Aimer sans possĂ©der. Être libre, mĂȘme dans l’émotion.


🔁 I. Pourquoi rĂ©pĂšte-t-on les mĂȘmes schĂ©mas ?

Nos premiĂšres attaches forgent des modĂšles invisibles.
Dans l’enfance, nous apprenons Ă  aimer comme on nous a aimĂ©s, ou comme on ne nous a pas aimĂ©s. Ces empreintes deviennent des habitudes affectives, des sillons intĂ©rieurs dans lesquels nous glissons sans nous en rendre compte.

Trois grandes forces nous poussent à répéter :

  • La familiaritĂ© : nous recherchons ce qui nous est connu, mĂȘme si cela fait mal.
  • Le besoin de rĂ©paration : nous espĂ©rons corriger aujourd’hui une blessure ancienne, mais souvent, nous ne faisons que la rĂ©activer.
  • L’inconscient : il nous rejoue la mĂȘme piĂšce, encore et encore, jusqu’à ce que nous osions en changer le scĂ©nario.

đŸ§© II. Comment reconnaĂźtre ces schĂ©mas ?

C’est parfois ce sentiment de dĂ©jĂ -vu : toujours les mĂȘmes attirances, toujours les mĂȘmes conflits, toujours la mĂȘme chute.
La frustration, l’impuissance ou mĂȘme la honte sont des signaux d’alerte.

Les outils existent : l’introspection, l’écriture, la thĂ©rapie, ou tout simplement le regard honnĂȘte d’un ami. Mettre des mots sur ces rĂ©pĂ©titions, c’est dĂ©jĂ  fissurer leur pouvoir.

On pense Ă  Waiting in Vain de Bob Marley :
Il y chante sa dignitĂ© de ne pas vouloir attendre Ă©ternellement, son refus d’ĂȘtre un pantin ou de finir dernier sur une liste. Et pourtant, il admet sa douceur d’attendre malgrĂ© tout, avec bienveillance.
Nous aussi, nous oscillons entre lucidité et espérance, entre le refus de subir et le désir de rester ouverts.


🔓 III. Peut-on s’en libĂ©rer ?

Oui, mais à une condition : accepter l’inconfort.

  • Prendre conscience : nommer le schĂ©ma, reconnaĂźtre son origine.
  • Exprimer autre chose : poser une limite, dire non, choisir diffĂ©remment.
  • Traverser la peur : l’inĂ©dit inquiĂšte, mais c’est lĂ  que se cache la libertĂ©.

Changer, ce n’est pas effacer ses blessures : c’est refuser de les laisser Ă©crire toutes nos histoires.


đŸŒ± Conclusion

Personne ne nous doit rien.
C’est une vĂ©ritĂ© dure, mais libĂ©ratrice. Si personne ne nous doit rien, alors nous sommes libres d’aimer sans exiger, d’accueillir sans possĂ©der, de partir sans haĂŻr.

Comme l’écrivait Jung : « Jusqu’à ce que tu rendes l’inconscient conscient, il dirigera ta vie et tu l’appelleras destin. »

Nous ne sommes pas condamnĂ©s Ă  rĂ©pĂ©ter : nous pouvons Ă©crire une autre histoire, une histoire oĂč l’amour n’est plus dĂ©pendance, mais une rencontre, oĂč l’attente se transforme en prĂ©sence, et oĂč l’émotion devient espace de libertĂ©.

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🎾 Projet de Customisation – Ma Telecaster « budget » en studio maison

Date : 03/08/2025


Contexte

Il s’agit d’une guitare type Telecaster montĂ©e Ă  partir d’un kit Thomann par un ancien musicien handicapĂ©. Revendue pour une bouchĂ©e de pain (110 €), elle constitue une excellente base pour me faire la main sur les rĂ©glages, l’électronique, et pourquoi pas, un peu de lutherie.


Objectifs du projet

  • AmĂ©liorer le confort de jeu (truss rod, action, frettes).
  • Corriger les dĂ©fauts de fabrication (chevalet, pontets mal adaptĂ©s, manche mal ajustĂ©).
  • Modifier l’électronique pour enrichir la palette sonore.
  • Transformer cette guitare basique en un instrument de caractĂšre.

🔧 Étapes prĂ©vues (checklist)

ÉtapeStatutCommentaire
VĂ©rification et rĂ©glage du truss rodđŸ”Č
Abaissement de l’actionđŸ”Č
Nivellement ou reprise des frettesđŸ”Č
Calage du manche si besoinđŸ”Č
Remplacement pickguard + installation d’un humbucker manche (Seymour Duncan)đŸ”Č
CrĂ©ation d’une cavitĂ© micro chevalet + nouvelle plaque pontetđŸ”Č
Refonte du cĂąblage interne (potards + sĂ©lecteur)đŸ”Č

🔄 Suivi de l’évolution

🔁 Commentaire Ă©volutif

  • J’ai achetĂ© de la guitare, j’ai jouĂ© avec et j’ai repĂ©rĂ© les dĂ©fauts/amĂ©liorations Ă  faire.

đŸ‡ŻđŸ‡” InsularitĂ©, densitĂ© et solitude au Japon : une souffrance qui se dit enfin

Date : 13/07/2025

Le Japon, archipel montagneux et densĂ©ment peuplĂ©, a depuis toujours façonnĂ© sa culture autour de la nĂ©cessitĂ© de vivre ensemble. La raretĂ© des terres habitables, conjuguĂ©e Ă  une prospĂ©ritĂ© Ă©conomique qui a encouragĂ© la concentration urbaine, a rendu la promiscuitĂ© inĂ©vitable. Cette contrainte gĂ©ographique et dĂ©mographique a nourri une valeur centrale de la sociĂ©tĂ© japonaise : l’harmonie collective, ou wa.

Dans cette sociĂ©tĂ© oĂč chacun doit se fondre dans le groupe, Ă©viter de « faire des vagues » est une vertu. Ne pas gĂȘner autrui, mĂȘme au prix de ses propres Ă©motions, est perçu comme une marque de maturitĂ© et de respect. Cette mentalitĂ©, si elle permet d’Ă©viter les conflits ouverts et d’assurer une paix sociale remarquable, a aussi un revers douloureux : elle rend difficile l’expression des souffrances intimes.

Le Japon a longtemps connu des taux de suicide parmi les plus Ă©levĂ©s du monde dĂ©veloppĂ©, en particulier chez les hommes d’Ăąge moyen, les adolescents et les personnes ĂągĂ©es. Dans une culture marquĂ©e par le souvenir du seppuku, le suicide ritualisĂ© des samouraĂŻs pour laver l’honneur, la mort volontaire a longtemps Ă©tĂ© vue avec une certaine ambiguĂŻtĂ©. Non comme un acte glorieux Ă  l’Ă©poque moderne, mais comme une issue qui, pour certains, semblait plus honorable que la honte de la plainte ou de l’Ă©chec.

Pourtant, depuis une quinzaine d’annĂ©es, le Japon amorce une inflexion notable. Le nombre de suicides diminue progressivement, grĂące Ă  des politiques publiques de prĂ©vention, Ă  la reconnaissance progressive des risques liĂ©s au surmenage (karƍshi) et Ă  l’apparition de lignes d’Ă©coute, de campagnes de sensibilisation et de structures d’accueil pour personnes en dĂ©tresse. La sociĂ©tĂ© commence Ă  dire que la souffrance n’est pas une faiblesse, mais une rĂ©alitĂ© que l’on peut et doit accompagner.

La dĂ©pression (utsubyƍ), autrefois taboue, est dĂ©sormais mieux connue et mieux prise en charge. Le recours Ă  des psychiatres et Ă  des psychothĂ©rapies se dĂ©veloppe, notamment dans les grandes villes. Bien qu’il reste beaucoup Ă  faire, la culture Ă©volue : parler de sa douleur devient plus acceptable, et les gĂ©nĂ©rations les plus jeunes montrent davantage de volontĂ© Ă  chercher de l’aide.

Dans un pays oĂč la densitĂ© humaine rend chacun plus visible, mais aussi plus seul dans la foule, la parole se libĂšre lentement. La sociĂ©tĂ© japonaise, forte de sa rĂ©silience, semble dĂ©sormais prĂȘte Ă  reconnaĂźtre que prĂ©server l’harmonie passe aussi par la prise en compte de la fragilitĂ© individuelle.

Entre traditions de retenue et besoins contemporains de reconnaissance, le Japon montre que la douceur peut exister mĂȘme dans un archipel oĂč la souffrance a longtemps Ă©tĂ© tue.

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